Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé, lundi 29 août au matin, qu’il était en route vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, cible, ces dernières semaines, de frappes.
« Le jour est venu, la mission de l’AIEA vers Zaporijia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l’Ukraine et de la plus grande centrale d’Europe », a écrit Rafael Grossi sur Twitter, précisant que la mission arriverait sur place « plus tard cette semaine ».
La centrale nucléaire de Zaporijia, qui a fait l’objet de frappes ces dernières semaines, a été raccordée au réseau électrique ukrainien et fonctionne normalement, avait assuré l’opérateur ukrainien Energoatom, samedi matin. Cependant, « l’infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives », a prévenu l’énergéticien. Les autorités de l’oblast de Zaporijia ont commencé, vendredi, à distribuer des comprimés d’iode aux résidents qui vivent à proximité de la centrale nucléaire, en cas de fuite radioactive.
Une visite à haute portée diplomatique
Initialement, l’Ukraine craignait qu’une telle visite ne légitime l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale avant de finalement soutenir l’idée d’une mission de l’instance. Devant cette « dangereuse » situation, le président Volodymyr Zelensky avait pressé vendredi le gendarme onusien du nucléaire d’envoyer au plus vite une équipe. Vladimir Poutine a accepté l’organisation d’une mission passant « par l’Ukraine » et non par la Russie, ce qu’il exigeait auparavant, avait fait savoir la présidence française à la mi-août à l’issue d’un entretien téléphonique d’Emmanuel Macron avec le président russe.
Dans un entretien accordé vendredi au Monde, le directeur général de l’AIEA précisait qu’il travaillait également à la conclusion d’un accord pour que « des experts de l’agence puissent rester en permanence à Zaporijia » une fois que la mission d’inspection aura pu se tenir.
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